† A mon père
Une idée trotte dans ma tète
Elle tourne en rond sans faire de bruit
Elle va, elle vient et puis s’entête
C’est aujourd’hui que je l’écris
Encore une fois dans ma mémoire
Les réflexions de mon père fusent
A chaque fois c’est un poignard
Qui me torture et je m’accuse
Intelligent mais très malade
Ses souvenirs furent à sa vie
Un frein à main de rigolade
Dont il ne s’est jamais remis
Toute sa souffrance et ses malheurs
Pendant son temps professionnel
Comme une trêve des confiseurs
Restèrent enfouis et en sommeil
Et dans ce lit plusieurs symptômes
Trahissaient la sape sous - jacente
Ils décrivaient les premiers tomes
De sa lente et longue descente
Son comportement chaotique
Nous fit déménager maintes fois
Mais un changement géographique
Ne résolvait rien , loin de là
Il était son propre problème
Et quoiqu’il fit pour le résoudre
Ses tentatives pour tuer l’emblème
Ne parvenaient à en découdre
De sa conscience malheureuse
Aux causes encore mal définies
Flottait une humeur ombrageuse
Ayant besoin d’une thérapie
Plusieurs fois ses dérapages
Le conduisirent à l’hôpital
Des hématomes et des bandages
Mais aucun diagnostic mental
Pas d’accord pour une analyse
Son libre arbitre fut respecté
Il préféra garder l’emprise
Rongé de mal mais habitué
Une analyse n’effraie personne
Mais de quoi sommes nous coupables ?
Il eut fallu qu’il se pardonne
Ne pas s’aimer est redoutable.
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