Tous aux urnes ?
On baisse les yeux face au soleil
On les relève pour voir la lune
Sommes éblouis dans nos éveils
Et presque aveugles d’infortune
Rendons tous nos verbes à l’Etat
A commencer par le paraître
Ce mot devient n’importe quoi
Au détriment du beau verbe être
Pour devenir , il faut sembler
Ou ressembler à avoir l’air
Dans la cabine déjà citée
Mon vote demeure un courant d’air
Je ne suis muet , mais reste sourd
Aux sirènes des élections
Untel promet , un autre court
Chasser le maire dans nos régions
Trop de surnoms , trop de mirages
Aux paysages politiques
Et trop de choix pour un virage
Division , règne : très classique
La chair à canon de naguère
Est devenue chair d’isoloir
Et les obus de nos grands -pères
Dans une enveloppe écrivent l’histoire.
Ajouter un commentaire