Fantasme
A chaque jour suffit sa peine
Tout le monde connait ce dicton
Mais nous courons à perdre haleine
Joindre des bouts de conviction
Quand le labeur nous accompagne
Quand il habite notre corps
Il est fidèle et il témoigne
De l’addition de nos efforts
Une facture de la vie
Que l’on reçoit à la vieillesse
Qui pourrait n’être qu’un devis
Sans signature et sans adresse
Par exemple un riche héritage
Nous permettant de ne rien faire
Les efforts seraient les bagages
Avec le décalage horaire
Etre en vacances perpétuelles
Sans se soucier du lendemain
Est un fantasme universel
Ô combien réel pour certains
Mais parresser dans l’existence
Est-il vraiment si salutaire
L’oisiveté est-elle une chance
Ou cache-t-elle un venin pervers ?
J’ai peur que ces poids et mesures
Ne calculent rien de bien tangible
Naître coiffé dans la luxure
On aimerait tous être éligible.
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