Morceau d’été
e t’ai à l’œil , mauvaise graine
Tu serpentes dans les pieds de thym
Fini le temps de ton sans gêne
Je te desherbe sans chagrin
Liserons , chardons trèfles et chiendent
Courent les plates bandes sans effort
Cachent les fraises des cris stridents
D’enfants découvrant un trésor
L’arbre est artiste et de pinceaux
Ses branches me gifflent d’écorchures
Du sang de fruit coule sur ma peau
A la saison des confitures
Cinq cents oiseaux que j’ai compté
Ont atterri dans mon Eden
Des plumes , des becs assoifés
Laissèrent un cerisier en peine
Quand un Andrew , un cyclone Franck
Soufflent vers moi la fée absinthe
Pas une seule porte ne flanque
Ou mon parquet dépose une plinthe
Silence profond dans la nuit noire
Une effraie chuinte dans le lointain
La plénitude est son terroir
Marque déposée de ses jardins
Une canicule insupportable
Abat le voile de sa torpeur
Les trois grands règnes alors s’accablent
Se jettent la faute avec candeur.
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