Lascaux
Il est des chansons desserts
Aussi douces qu’un sucre d’orge
Elles ne vieillissent qu’au frigidaire
Et se réchauffent dans les gorges
Elles viennent un peu de tous pays
Tous horizons , parfois des îles
Chantées , dansées sans un répit
Comme dans Rio où elles défilent
Mais la musique est-elle l’ainée
Des arts majeurs , mineurs humains
Je vois des ombres en peaux lainées
Manier l’ancêtre du fusain
Du fond des âges néolithiques
Bruissent des feuilles , coulent des ruisseaux
Sont-ils aïeux de la classique
Accompagnés de chants d’oiseaux ?
Une pierre dégrossit un silex
Le son claque sec dans la vallée
Façonne un rythme dans le cortex
Le préfrontal où nait l’idée
Le soir au festin dans la grotte
En contemplant le firmament
L’homo sapiens en sa tête flotte
Prépare un mur d’évènements
Et sur la piste du mammouth
Une clameur enfle quand il est tué
La liesse provoque sans aucun doute
Un embryon de chant sacré.
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