Verbiage

Au coin du feu

Mon feu de joie , je te contemple

Tes braises rouges sont émotion

Elles me déposent dans un temple

Empli d’amour , de dévotion

Ta douce chaleur me réconforte

Me donne envie de changer d’âge

Bruegel l’ancien m’ouvre sa porte

Il m’installe et me dévisage

Puis j’apparais fin dix septième

La vue de Delft m’emmerveille

J’observe le Maître , ses terres de Sienne

Se mélangeant aux tons vermeils

Léonard esquisse un portrait

Dessine toujours au cœur d’Amboise

Son fusain court de courbes en traits

Traduit sa perpétuelle extase

Dos allongé dans la chapelle

Je me confesse à Michel-Ange

Je touche les doigts , exploit visuel

Je suis charmé , mais par quel ange ?

Rue Le Pelletier à l’opéra

De fines silhouettes échauffent leurs jambes

Sveltes et gracieux les petits rats

S’agitent , se jettent , et puis se cambrent

Une étincelle vole en éclats

M’arrache doucement à ma rêverie

Je sors d’une toile de Basquiat

Ou Edvard Munch au fameux cri.

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