Verbiage

Langue de bois

Une loupe de noyer m’aide à y voir plus clair

Je m’approche si près , j’en distingue les cernes

Elle fut bourreau d’écriture pour clerc de notaire

Se repose à présent , décor d’une poterne

Pour que freine ma raison , je me dois de connaître

Mes limites de culture et celles de Sylvie

Dans un abri côtier ou je ne cesse d’être

Des envies de nature affutent mon esprit

Celui de la forêt fait que j’écris ce texte

Des réactions en chaine génèrent des homonymes

Différentes essences en seront le pretexte

Je baptise l’ONF légitime acronyme

Le charme un peu plié , ambassadeur d’espèces

Met l’aise au boulot devant tant de cousins

Tous prestigieux rameaux aux vents furieux en liesse

Tourmentent leurs cimes en s’élancant vers le Divin

Majestueux marronnier planté au Directoire

Se retrouve à l’école au milieu des récrés

Miraculé du temps , tronçonneur de l’histoire

Aurait tant à nous dire s’il pouvait nous parler

Les platanes aux troncs d’écorces sont témoins

Sont garde fous pour véhicules en perdition

Comptent les crash tests pour toutes sortes d’engins

Au bord des routes s’effritent tous en pétition

Les saules en parasol ont leurs branches touchant terre

Il n’est pas mince fardeau qu’être l’arbre pleureur

Le plaignant végétal , le champignon de guerre

Se fait secret d’alcôve pour mieux briser les coeurs .

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