Le trottoir
l tire sur sa laisse et suffoque
Deux fois plus gros qu’un rat d’égout
Il vient de voir une belle crotte
A vue de nez , c’est canigou
Petit chienchien à sa mèmère
Ne manque de rien , est bien nourri
Elle n’a plus que lui sur terre
Ersatz d’enfant et de mari
Leurs sales cabots nous empoisonnent
Et dégueulassent tous les trottoirs
A priori , ils n’aiment personne
Quand ils défendent leurs territoires
Une marche en ville se transforme
En un parcours du combattant
Ceux des jardins sont bien en forme
Et gueulent aussi sur les passants
Combien de fois j’ai sursauté
Quand l’un de ces molosses débiles
Tire sur sa chaine à s’étrangler
Pour gouter une de mes deux quilles
Un jour , je vais me les payer
Aux extrémités de la laisse
La maitresse et son ventre à chier
Je vais leur faire une belle carresse
Un gazage en bonne et due forme
Pour compenser leurs agressions
Pas d’inquiétude , le chloroforme
N’est pas le genre de la maison
Ma peur des chiens est rationnelle
Aucun d’entres eux n’est prévisible
Ils avalent d’un trait leur gamelle
Et le lendemain vous prennent pour cible
Ils sont jaloux quand un bébé
Fait son entrée dans une famille
Ignorer leur dangerosité
Revient à ètre presque sénile
J’ai eu vent d’un terrible drame
Se déroulant en pavillon
Ou un suppot de satan infame
A dévoré un nourrisson
Le clebs a payé de sa vie
C’était le moins qu’il puisse faire
Mais c’est un couple anéanti
Sur le carreau leur vie entière
Pensez tout ce que vous voulez
Chacun ses gouts et son avis
Mais l’ami de l’homme à mon idée
Plus il est loin et plus je vis.
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