L'orage
La foudre tonne à trois nautiques
Lève un rideau d'apocalypse
Dans un vacarme synthétique
Aux mille nuances de jais et gypse
Le vent s'amplifie sur la plage
Les parasols se gonflent et tanguent
Les seaux , les pelles à l'étalage
Se réunissent sous les harangues
Le sable visse et tourbillonne
Comme une danseuse de ballet
Il va et vient et papillonne
Fait tinter des petits galets
Derniers baigneurs , maîtres nageurs
Désertent l'eau devenue ombre
Au large avance en fa majeur
Une symphonie de nuages sombres
L'orage est là , furieux et noir
Affole les grêves du littoral
Les redessine toutes au pochoir
En maître d'oeuvre magistral.
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