En forêt
ans honte , pendant des heures
Leurs fusils sur l’épaule
Ils rabattent aux clameurs
Une bète qui s’affole
Dès qu’ils voient un pelage
Courir dans le sous bois
Ces brutes de décoffrage
En frémissent de joie
Ivres d’allégresse
Et surement d’autres choses
L’un d’entres eux s’empresse
De faire feu pour la cause
Toutes les raisons du monde
Invoquées pour défendre
Leur sale passe temps immonde
Suffisent à les pourfendre
Il arrive , est-ce cruel ?
Qu’un des participants
Sonne manquant à l’appel
A mon gré , pas souvent
Pour un mort dans leurs rangs
Combien chez l’animal
Je guette ces instants
Un de moins , c’est pas mal
La violence pour l’humain
La souffrance pour les cerfs
Ils acceptent sereins
Tous sa mort de concert
Jadis dans la foret
Nous étions tous des proies
Le feu sécurisait
Toutes les bètes aux abois
Nous étions déjà chasseurs
Différence fondamentale
Chevillés à la peur
Sans aucun piedestal
Tuer était nécessaire
Pour la survie d’un clan
Nous avions la manière
Et sans ètre méchants
Si nous sommes l’héritage
De nos lointains ancètres
Le gène du carnage
Est très récent peut-ètre
En forèt aujourd’hui
Le calme , la plénitude
Sont troublées d’hallalis
Absents de mansuétude
Ils sont devenus l’insulte
Dans ce très beau décor
Un terrain de jeux d’adultes
Pour condamner à mort.
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