Vingt scènes
Pendant quelques minutes
Agitant sa cravache
Il croit atteindre son but
Son cheval se détache
Mais il est rattrapé
Par plus rapide que lui
Un connard plus léger
Ca le differencie
Cinquante kilos de bétise
Sur un pauvre canasson
Que faut-il que je dise ?
Chacun gagne son charbon
Une vieille bète fourbue
Retourne à l’écurie
Elle a fait mal au cul
A son jockey chéri
C’est bien sa seule vengeance
Parfois une belle gamelle
Vient pimenter l’ambiance
Et allège sa selle
Mais eux peuvent courir
Ils sont en liberté
Ils n’ont pas à souffrir
D’ètre des prisonniers
Je pense évidemment
Aux animaux de France
Qui charment les enfants
Dimanche après dimanche
Dans leurs cages dorées
Et malgré tout l’amour
De ces arches de Noé
A quai et pour toujours
Ils tournent tous en rond
Et goutent à la folie
Celle de la prison
Sans rien avoir commis
Ces bètes neurasthéniques
Selon toute vraisemblance
Sont plus dans une clinique
Que dans un camp de vacances
Elles ne sont pas heureuses
Et je refuse de croire
Que leurs journées radieuses
Consistent à venir les voir.
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